Le sport sur ordonnance se développe en milieu rural

C'est un programme innovant en matière de sport santé en milieu rural, c'est-à-dire la possibilité pour les médecins de prescrire une activité physique adaptée à leurs patients. Ils bénéficient de séances encadrées par un professionnel.

En effet, depuis l'an dernier, cette possibilité est inscrite dans la loi pour la modernisation de notre système de santé et a fait l'objet d'un décret d'application adopté fin décembre. Depuis 2012, la communauté de commune de Murat a travaillé sur cette question. Devenue désormais Hautes Terres communauté, la collectivité déploie aujourd'hui son programme.

Prévention des maladies

Bernard Delcros, président de Hautes Terres Communauté, explique les ambitions de ce programme : "faire la prévention des maladies, limiter le taux de mortalité et la prise de médicament". Mais, les objectifs du sport sur ordonnance ne s'arrêtent pas là puisque ce dispositif permet aussi "d'innover dans les milieux ruraux pour rendre le territoire encore plus attractif".

Pour Bernard Delcros, ce dispositif a aussi l’avantage d'"éviter une trop grande désertification médicale" et d'"attirer de nouveaux praticiens" dans le Cantal et notamment des jeunes médecins.

Ce programme est d'ailleurs soutenu par le pôle médical sportif du Creps de Vichy, le centre médical sportif d'Aurillac et de Clermont-Ferrand, et l'Agence régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes.

Dizaine de bénéficiaires

Mais concrètement en quoi consiste ce programme ? "Le médecin va prescrire des séances sur des périodes d'activités physiques adaptées aux patients", expose le président de Hautes Terres communauté. "Nous avons mobilisé un groupe de trois médecins généralistes, des kinés, des éducateurs sportifs, des psychologues et une diététicienne-nutritionniste."

Il y a actuellement une dizaine de bénéficiaires dans les secteurs de Murat, Allanche et Massiac.

Grâce à la nouvelle législation, le sport sur ordonnance va se développer partout dans nos régions d'ici le mois de mars. Ceux qui souhaitent en savoir plus doivent s'adresser à leur médecin généraliste.

Photo d'illustration