21 février 2017 à 20h56 par La rédaction

Présidentielle : les maires ruraux très sollicités pour les parrainages

Les candidats à l'élection présidentielle sont dans la dernière ligne droite pour la collecte des parrainages. Les maires des petites communes sont particulièrement sollicités.

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Les candidats à l'élection présidentielle sont dans la dernière ligne droite pour obtenir leurs 500 parrainages. Ils doivent les remettre au Conseil constitutionnel entre le 25 février et le 17 marsLes maires des petites communes rurales font partie de ceux qui peuvent accorder leur soutien à un des candidats. Ils sont donc actuellement très sollicités, la plupart du temps par courrier ou bien par téléphone.

Un appel par jour

Jean-Marie Daures est maire de Trémouilles (Aveyron) et il comptabilise à peu près un appel ou un courriel quotidien. Son choix est d’ores et déjà fait, il a décidé de soutenir un petit candidat qui prendra en compte les réalités de la ruralité. Pour lui, parrainer un candidat autre que ceux qui sont inscrits dans les grands partis politique, participe à faire vivre le processus démocratique.

maire tremouillesJean-Marie Daures, maire de Trémouilles, a déjà fait son choix (photo TOTEM/Stéphane David)

"En tant que maire élu, c'est un droit et, pour moi, c'est un devoir d’exercer notre rôle d'avoir des candidats qui puissent présenter leur programme", se défend Jean-Marie Daures. "Certains n'auront peut-être pas leurs 500 signatures mais, ils ont un programme valorisant pour le monde rural."

Le maire de Trémouilles poursuit : "là on parle de banlieue parce que ça chauffe, mais à certains endroits le monde rural est en train de mourir". Il point du doigt notamment la loi NOTRe, de réorganisation du territoire qui est "en train de tuer les petites communes".

"Les territoires sont délaissés"

Les maires des petites communes comme Jean-Marie Daures ont un regret : une fois la campagne présidentielle passée, on ne parlera plus des territoires ruraux. "Ils vont en parler avec le salon de l'Agriculture et parler de la ruralité mais après, c'est fini", poursuit le maire de Trémouilles. "Les territoires ruraux sont laissés de côté."

Pour l'élu, que ce soit de gauche ou de droite, extrême ou non, "on parle peu des petites communes". Jean-Marie Daures souhaite la pérennisation d'un ministère de la ruralité car, "c'est un tout, ça fait vivre des pans entiers de l'économie française".

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Photo de Une : TOTEM/Stéphane David