13 février 2017 à 17h54 par La rédaction

Grippe aviaire : il faut revoir 'le modèle de production' du foie gras

Pour Stéphane Le Foll, la France doit revoir "le modèle de production du foie gras" en "limitant les transports" de palmipèdes qui sont un vecteur de transmission des virus.

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"Il va falloir avoir une stratégie pour limiter les transports, on va essayer de signer un contrat avec le Cifog (interprofession du foie gras) pour revisiter le modèle de production", a déclaré ce lundi le ministre de l'Agriculture.

La France recense 231 exploitations, situées dans neuf départements, touchées par le virus. "Si on applique des règles de biocontrôle avec un modèle de production inchangé, cela ne servira à rien", a-t-il ajouté soulignant que "la multiplicité de transport est un vecteur viral aussi".

Production segmentée

Derrière ces mots, semble clairement mise en cause la segmentation de la production dans le sud-ouest, en matière d'élevage de canards et de production de foie gras.

Les animaux passent en effet d'une exploitation hyper spécialisée à l'autre : des fermes de reproduction aux couvoirs, puis aux élevages de poussins, aux élevages en parcours extérieur, aux éleveurs-gaveurs, pour finir par les abattoirs et la transformation.

Chaque opération se fait sur des sites différents, obligeant à transporter des milliers d'animaux à chaque étape, parfois d'un département à l'autre.

"Industrialisation de la production"

Cette organisation est mise en cause depuis longtemps par la Confédération paysanne, pour qui c'est "l'industrialisation de la production" qui "provoque et amplifie les crises sanitaires".

Le syndicat plaide pour des élevages où tout est fait au même endroit, ce qui permettrait d'endiguer la propagation des virus.